René Lalique (1860-1945) est à la fois un artiste dessinateur, créateur et technicien. Véritable autodidacte, Lalique commença dès 1880 à proposer ses talents d’artisan-bijoutier aux grands noms de l’époque tels que Boucheron. En 1885, il n’est encore présenté par la maison que comme un simple collaborateur. Il faudra attendre 1890 pour que sa renommée commence à éclore alors qu’il dirige déjà une trentaine d’ouvriers dans un atelier rue Sainte-Thérèse.
Ses œuvres seront souvent teintées de symbolisme, mêlant la Faune, la Flore et la Femme a de multiples matériaux qui feront son talent et sa créativité.



« S’il ne demande aucun conseil aux hommes, il ne cesse d’en demander à la nature ; c’est d’elle seule qu’il s’inspire » écrivait le poète Edmond Haraucourt [1]. En effet, bien que René Lalique passa son enfance à Paris, il se plaisait à retourner régulièrement dans sa Marne natale où il pouvait, au contact direct de la nature, puiser son inspiration.
Sa passion pour l'Art Japonais en vogue à la fin du XIXème siècle et relayé par les Expositions Universelles, exacerbe son attrait pour la nature.
Maître incontesté de la Joaillerie de l'Art Nouveau français.
Après avoir travaillé pour les plus grandes Maisons de Joaillerie (Aucoq, Cartier, Boucheron etc...), il fonde son propre atelier en 1885 et devient le maître incontesté de la joaillerie de l'Art Nouveau français.
L’originalité de ses œuvres réside non seulement dans le répertoire iconographique utilisé, propre à la Nature et à l'Art Nouveau (faune, flore, bestiaire fantastique...), mais également dans le choix de ses matériaux.
La nature : source inépuisable d'inspiration de Lalique
Le vocabulaire Art Nouveau utilise un répertoire peu usité jusqu'à présent : paon, insectes, chardon, liane, le végétal sont mis à l'honneur sous l'Art Nouveau.

On raconte également que son atelier était constamment rempli de fleurs[2]. Il n’hésite pas à associer des matières très précieuses comme le diamant à d’autres plus accessibles tels que le cuivre ou la corne. Lalique n’aura de cesse de tenter de nouvelles expériences, privilégiant avant tout la préciosité visuelle au luxe matériel. Son talent sera rapidement reconnu et Émile Gallé le surnomma très justement « l’inventeur du bijou moderne ». Ses œuvres seront soutenues par les grandes femmes de l’époque comme Sarah Bernhardt qui portera ses bijoux sur scène ou encore par le collectionneur Calouste Gulbenkian, qui sera son principal mécène.
Si Lalique va traduire sa créativité dans de nombreux matériaux, il comprendra rapidement l’attrait du verre et ses possibilités de jeux de luminosité, de transparence, de couleurs et de relief. L’année 1909 sera charnière pour notre bijoutier. Sa rencontre avec le parfumeur François Coty va faire considérablement évoluer ses créations. Le verre va devenir son matériau de prédilection. Il déposera de nombreux brevets l’amenant à devenir, dès les années 1910, un véritable maître-verrier. De l'usage de multiples matériaux, vers l'emploi privilégié du verre
Lalique va traduire sa créativité dans de nombreux matériaux en associant des matières absentes jusque là de la joaillerie (cuir, corne, émail, nacre), et en utilisant des pierres semi-précieuses (appelées aujourd'hui pierres fines) et précieuses telles que l'opale, la pierre de lune, la pierre de tigre, la topaze etc...
IL comprendra rapidement l’attrait du verre et ses possibilités de jeux de luminosité, de transparence, de couleurs et de relief.
L’année 1909 sera charnière pour notre bijoutier. Sa rencontre avec le parfumeur François Coty va faire considérablement évoluer ses créations. Le verre va devenir son matériau de prédilection. Il déposera de nombreux brevets l’amenant à devenir, dès les années 1910, un véritable maître-verrier.
Article écrit par Armelle FRUCHARD, étudiante en Master Muséologie à l'Ecole du Louvre et formation à l'ESSEC Business School
[1] Extrait de « La Dépêche de Toulouse » par Edmond Haraucourt (1933)
[2] Henri Vever dans la revue Art et Décoration (1898)